ma grande
4 participants
Page 1 sur 1
ma grande
« Non sérieux, tu as quel âge en ce moment..Regardes toi !! 13 ans d’âge mental, une vraie ado en pleine crise d’acné ». Puis d’un ton péremptoire, elle m’expliqua sa difficulté d’être en accord avec elle-même dans une relation si puérile…
Non mais je vous jure.. le travail sur soi à fortes doses, c’est mauvais pour la santé mentale. ; je ne sais si c’est parce qu’on est aigrit qu’on travaille sur soi ou si c’est parce qu’on travaille sur soi qu’on est aigri. Je sais c’est d’une grande banalité d’écrire ce genre de phrases, il faut bien remettre le pied à l’étrier d’une manière ou d’une autre non ?
A vrai dire, elle m’idéalise, 13 ans d’âge mental c'est encore trop .. je pense en avoir deux ou trois maximum. C’est à partir de quel âge qu’on comprend que le jouet que l’on vient de perdre de son champs de vue n’a pas disparu à jamais ? Un an ? deux ? Et bien, moi dès que je n’entends plus le chant des je t’aime, je le pense perdu à jamais. Et oui, âge émotionnel 2 ans, guère plus.
Je ne vais pas faire de complexes pour autant. Au royaume de l'émotionnel, nous sommes tous des gamins rampants... ça piaille, ça crie.. c’est très agité, ce bordel… J’aime ce foutu bazar.. le seul problème c’est la densité. Dans les grands espaces, tout s’envole au gré du vent. En lieux clos, les humeurs rebondissent en échos, créant une cacophonie insupportable. Ce n’est pas pour rien que la terre est ronde.
Non mais je vous jure.. le travail sur soi à fortes doses, c’est mauvais pour la santé mentale. ; je ne sais si c’est parce qu’on est aigrit qu’on travaille sur soi ou si c’est parce qu’on travaille sur soi qu’on est aigri. Je sais c’est d’une grande banalité d’écrire ce genre de phrases, il faut bien remettre le pied à l’étrier d’une manière ou d’une autre non ?
A vrai dire, elle m’idéalise, 13 ans d’âge mental c'est encore trop .. je pense en avoir deux ou trois maximum. C’est à partir de quel âge qu’on comprend que le jouet que l’on vient de perdre de son champs de vue n’a pas disparu à jamais ? Un an ? deux ? Et bien, moi dès que je n’entends plus le chant des je t’aime, je le pense perdu à jamais. Et oui, âge émotionnel 2 ans, guère plus.
Je ne vais pas faire de complexes pour autant. Au royaume de l'émotionnel, nous sommes tous des gamins rampants... ça piaille, ça crie.. c’est très agité, ce bordel… J’aime ce foutu bazar.. le seul problème c’est la densité. Dans les grands espaces, tout s’envole au gré du vent. En lieux clos, les humeurs rebondissent en échos, créant une cacophonie insupportable. Ce n’est pas pour rien que la terre est ronde.
Dernière édition par air nama le Ven 15 Oct - 14:39, édité 1 fois
air nama- Messages : 19
Date d'inscription : 30/05/2010
Onee chan- Messages : 31
Date d'inscription : 30/05/2010
Re: ma grande
La terre est ronde pour pas que les cris des attardées ne dérangent les personnes sérieuses en ricochant comme une balle sur un terrain de squash ? ... C’est une hypothèse.
Si être adulte c'est se prendre la tête tout le temps, analyser et comparer les comportements d'autrui sur l'échelle de la sérénité.. bah je laisse ça aux grands.. d'ailleurs si je n'étais pas si puérile et que je parvenais à dépasser la vexation d'être renvoyée dans mes filets, je serais bien heureuse d'échapper à l'horreur de se prendre au sérieux au point de mépriser mes amis.
Des cœurs battants, nous le sommes tous. Et le cœur fait pom, pom, pom, pom... le rythme est basique... et pourtant comme il est extraordinaire de s'accorder à l'unisson... c'est une saveur exquise. Il y a tant de manières de se sentir vivants. Nous les expérimentons si maladroitement. La douleur et la souffrance étant plus incisifs que la douceur et la joie, c’est dans la déchirure que la vie devient trépidante ?
Si être adulte c'est se prendre la tête tout le temps, analyser et comparer les comportements d'autrui sur l'échelle de la sérénité.. bah je laisse ça aux grands.. d'ailleurs si je n'étais pas si puérile et que je parvenais à dépasser la vexation d'être renvoyée dans mes filets, je serais bien heureuse d'échapper à l'horreur de se prendre au sérieux au point de mépriser mes amis.
Des cœurs battants, nous le sommes tous. Et le cœur fait pom, pom, pom, pom... le rythme est basique... et pourtant comme il est extraordinaire de s'accorder à l'unisson... c'est une saveur exquise. Il y a tant de manières de se sentir vivants. Nous les expérimentons si maladroitement. La douleur et la souffrance étant plus incisifs que la douceur et la joie, c’est dans la déchirure que la vie devient trépidante ?
air nama- Messages : 19
Date d'inscription : 30/05/2010
Onee chan- Messages : 31
Date d'inscription : 30/05/2010
(La grande chenille)
Pour la psychologue Alison Gopnik , « les enfants sont comme des papillons vifs et vagabonds qui se métamorphosent. »
J’ajouterais: … et que les adultes cherchent à mettre dans le « droit chemin », parsemé de fausses valeurs plus très vivantes.
Mais par définition, le vagabond se joue des limites et des chemins tracés, et l’enfant continue d’explorer les sentiers épineux du monde qui l’englobe (qu’il englobe?).
Par-delà les douleurs aux genoux écorchés par les ronces, il trouve le plaisir continu dans la vie, chaque fois plus intense. C’est en cela aussi qu’un enfant est un être entièrement révolutionnaire; parce qu’il dépasse, outrepasse, d’emblée les carcans lourds du monde fait des autres et du temps.
Le temps, une belle jambe pour l’enfant!
Une jambe de bois qui lui sert de support pour jouer à saute-mouton.
Car il en fait fi, l’enfant, du temps, et cela semblerait presque sulfureux pour les esprits radotants qui n’ont jamais cru en l’éternité qu’à travers des artifices conceptuels grossiers tels que l’âme ou la réincarnation.
Pour l’enfant, l’éternité, c’est juste le présent.
J’ai joué l’autre jour à m’indigner faussement auprès de quelques enfants occupés à des activités censées leur donner à jouer:
« Mais comment?! Mais moi aussi, j’suis un enfant! »
Amusante diversité des réactions.
En vérité, nous sommes jaloux des enfants parce que nous sentons que nous le sommes également, mais nous savons dans le même temps que nous sommes pris dans le carcan, dans un schéma perverti où l’on ne nous autorise plus à l’être.
Le caractère vicieux de la chose, est que l’on se voit quotidiennement rappelé à notre enfance, ou plutôt nos bribes d’enfance, et pas forcément les plus heureuses, par une politique pseudo-civilisationnelle chargée de dicter nos comportements, abrutir nos sentiments, régir nos émotions, aplatir nos aspirations, et parfaitement déterminée à nous infantiliser chaque jour un peu plus via de pernicieuses méthodes capitalo-consuméristes employées avec zèle par les grassouillets « importants ».
J’ajouterais: … et que les adultes cherchent à mettre dans le « droit chemin », parsemé de fausses valeurs plus très vivantes.
Mais par définition, le vagabond se joue des limites et des chemins tracés, et l’enfant continue d’explorer les sentiers épineux du monde qui l’englobe (qu’il englobe?).
Par-delà les douleurs aux genoux écorchés par les ronces, il trouve le plaisir continu dans la vie, chaque fois plus intense. C’est en cela aussi qu’un enfant est un être entièrement révolutionnaire; parce qu’il dépasse, outrepasse, d’emblée les carcans lourds du monde fait des autres et du temps.
Le temps, une belle jambe pour l’enfant!
Une jambe de bois qui lui sert de support pour jouer à saute-mouton.
Car il en fait fi, l’enfant, du temps, et cela semblerait presque sulfureux pour les esprits radotants qui n’ont jamais cru en l’éternité qu’à travers des artifices conceptuels grossiers tels que l’âme ou la réincarnation.
Pour l’enfant, l’éternité, c’est juste le présent.
J’ai joué l’autre jour à m’indigner faussement auprès de quelques enfants occupés à des activités censées leur donner à jouer:
« Mais comment?! Mais moi aussi, j’suis un enfant! »
Amusante diversité des réactions.
En vérité, nous sommes jaloux des enfants parce que nous sentons que nous le sommes également, mais nous savons dans le même temps que nous sommes pris dans le carcan, dans un schéma perverti où l’on ne nous autorise plus à l’être.
Le caractère vicieux de la chose, est que l’on se voit quotidiennement rappelé à notre enfance, ou plutôt nos bribes d’enfance, et pas forcément les plus heureuses, par une politique pseudo-civilisationnelle chargée de dicter nos comportements, abrutir nos sentiments, régir nos émotions, aplatir nos aspirations, et parfaitement déterminée à nous infantiliser chaque jour un peu plus via de pernicieuses méthodes capitalo-consuméristes employées avec zèle par les grassouillets « importants ».
Re: ma grande
Je ne vais pas faire de complexes pour autant. Au royaume de l'émotionnel, nous sommes tous des gamins rampants... ça piaille, ça crie.. c’est très agité, ce bordel…
pourquoi des gamins ? parce que l'enfance est aussi une période de forte dépendance ?
Lorsque les liens s'effilochent, se rompent et que les sentiments sont encore là , nous devenons rampants, piailleurs, accusateurs, fiers, honteux, lâches, désespérés, colériques... passablement humains, prêts à beaucoup pour conserver un peu et, généralement, celui ou celle qui prend l'initiative de s'éloigner porte un regard condescendant sur les gesticulations de l'autre en souffrance.
La puérilité vient souvent sur le tapis à cette occasion, peut-être parce qu'on cherche à rationaliser ce qui ne peut l'être. On rejette l'incontrôlable, le potentiellement explosif en improvisant une position paternaliste censée être contenante, mais tout cela repose bien souvent sur la peur, parce que la souffrance qu'on inflige est effrayante.
Il existe mille et une postures face au rejet de l'autre, et autant de défenses qui prennent leur source en enfance, mais qui ne cessent de nous abreuver tout au long de notre vie... Nous, petites choses écorchées, incomprises, assoiffées de l'autre, des autres, altérés, puis désaltérés, pour un temps seulement, bien souvent.
On peut s'entraîner à la contention, on peut sauver les apparences. Moi j'suis un sale adulte et c'est cela que je trouve puéril. C'est vrai ça, se déguiser pour les fêtes ok, mais tout le temps ??
Quand j'aime je le vis et j'en jouis, quand je m'emmerde, je soupire et quand je souffre, j'en meurs, je le crie et seul le temps m'apaise.
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
|
|